vendredi 26 septembre 2008

13.

Il y a ses gosses dans l'appartement, et ça, c'est déjà une surprise ; bon, je m'assoie sur le canapé, me sers un verre, ultrakewl, et commence à discuter avec les mouflets. 12 et 13 ans, très éveillés, très intelligents, et pas plus surpris que ça de voir leur maman ramener un bonhomme chez eux...
Et pour cause.
Au bout d'un moment, l'ainé lance à sa mère :
"Ben dis donc, ça fait plaisir : pour une fois que t'en amène un qui a l'air normal !".

Je reste imperturbable.
Et je l'ai dûment honorée, cela va de soi.
Bon, on a attendu que les gosse soient couchés, quand même...

12.

Au début, elle suçait quand même très mal. De la bonne volonté à revendre, de l'enthousiasme, mais pas de technique...Et bon, mettez-vous à ma place, quand on sent les dents en permanence, hein, voilà quoi.
Il a fallu tout reprendre depuis le début.
Mais nos efforts furent couronnés de succès.

Et si son mec d'à présent se fait divinement piper, c'est quand même beaucoup grâce à moi. Y penser me procure une étrange satisfaction.

11.

Moitié bourré, au bar, devant elle, dans un de ces moments où on pense que l'alcool vous rend plus volubile, plus beau, plus... :
"Mais non, mais dans la vie, quand on a envie de faire un truc, faut le faire sans se poser de questions, putain ! On a qu'une vie, merde !".
Elle me sourit.
Dit : "D'accord".
Me roule une énorme pelle.

Mais son chien a dû attendre à ma porte qu'on finisse, hein. Pas de sacs à puces chez moi.

10.

Le pire, c'est que dès que j'y réfléchis, je suis certain qu'à aucun moment elle n'a été dupe. Elle a toujours su, et elle ne disait rien. Elle savait que je lui mentais, elle savait que je la trompais, et avec des filles qui ne lui arrivaient pas à la cheville, et elle ne disait rien. Elle avait tout compris, dès le début, et elle ne disait rien.
Elle m'aimait donc à ce point ?...
Je suis un sinistre con.

9.

Heureusement que j'ai pris la voiture de mes parents plutôt que celle de mon frère : comment, mais comment font les gens qui veulent baiser à l'arrière d'une 205 ? Ou alors je manque de souplesse, peut-être...
Bon, il faut quand même que je me dépêche de la terminer : j'ai promis à ma copine de l'appeler ce soir...

8.

Ce n’est plus de l’amour, c’est du bombardement tactique. Je la pilonne pendant vingt minutes d’horloge comme si je voulais lui faire payer quelque chose, comme si je voulais la punir de quelque chose que même moi j’ignore…
Après, elle me regarde en allumant sa clope, repue, et un peu inquiète, quand même…

7.

Elle est nue et à genoux sur le lit, à côté de moi. Elle est bien partie déjà et empoigne la bouteille de champagne par le col, renverse la tête et boit au goulot. Du liquide coule sur sa gorge, sur ses seins. Avec la lumière de la lune par la fenêtre, c’est tout simplement magnifique. Je n’oublierai jamais cette image.